J+27, Jour de rab, on fait des gélules !
August 29, 2016
Nous profitons de cette journée supplémentaire au Sénégal pour contacter par téléphone Caroline, Dieynaba et Karim. Nous nous entretenons afin de discuter des différentes propositions que nous avons faites lors de notre rencontre samedi.
Encore indécises sur ces propositions, nous verrons donc en France l’avenir de ce module de formation.
Nous fabriquons des gélules en quantité, avec la matière que Karim nous a apportés de Thiès. Nous en laissons dans la boutique d’ASAO et en ramenons en France pour en envoyer aux personnes intéressées.
Cette fois-ci, c’est le départ, nous laissons, non sans peine, la maison Keur Khadija et leurs hôtes derrière nous pour prendre la chaloupe vers Dakar. Nous décollons dans la nuit et arrivons au petit matin à Paris, l’air à la sortie de l’avion a perdu son humidité et sa chaleur. L’atmosphère africaine a disparu mais nous, nous gardons bien en tête les nombreux souvenirs de cette mission terrain 2016.
A l’année prochaine pour une nouvelle mission!

J+26 Dernier jour à Gorée…ou pas !
August 28, 2016
Nous profitons donc des derniers instants ainsi: balade sur l’île, baignade dans l’océan atlantique…
Nous passons aussi du temps avec nos hôtes, Haje et Fallou. Ils ont été si importants pendant cette mission…leur accueil, leur générosité nous ont vraiment touché et nous tenons à les remercier très chaleureusement. Pour marquer le coup, nous leur offrons une nouvelle théière, la théière des étudiants. Le thé représente la-bas un moment d’échanges, ils nous ont appris à le faire, bref pour nous il s’agit d’un symbole de cette mission au Sénégal et nous sommes heureuses de laisser une petite trace de notre passage ici.
Nous allons saluer les différentes personnes rencontrées sur Gorée, nous avons toujours été très bien accueillies. Enfin nous passons acheter les derniers souvenirs de l’île dans le marché artisanal. Après un mois passé au Sénégal, nous maîtrisons maintenant l’art de la négociation!
Sur le point de partir, nous apprenons finalement que notre avion est annulé! Nous partirons seulement le lendemain soir!
J+25, Retour sur la formation
Nous faisons venir sur l’île de Gorée Caroline et Dieynaba de l’association ENDA Graf Sahel. Il est également temps de tirer le bilan du module de formation avec elles, qui ont chacune joué un rôle important. Caroline témoigne des premiers retours des femmes formées : pour le moment, celles-ci semblent impliquées dans le suivi des plants et de la pépinière réalisés lors de la formation.
Nous espérons évidemment que cela va se poursuivre.
C’est aussi le moment de leur proposer notre vision pour la suite. Nous imaginons en effet, que Caroline puisse en binôme avec Karim Sankaré assurer l’encadrement de la formation une fois que nous serons repartis en France. Nous les laissons évidemment prendre du recul et réfléchir à cette proposition. Nous restons quoiqu’il en soit en contact au moins pour avoir les retours concernant le suivi des plants d’Artemisia annua semés ou transplantés lors de la formation mais aussi de l’implication des femmes dans cette culture nouvelle.
Nous partageons pour conclure un délicieux yassa poisson au sein de la maison Keur Khadija, en compagnie de Valérie Schlumberger.
Nous profitons finalement d’une après-midi sur l’île de Gorée pour discuter avec les habitants qui commencent maintenant à nous connaitre.
J+24 La fin de la mission se dessine…
August 26, 2016
Aujourd’hui, nous rencontrons en présence d’Ivan différents acteurs du projet. Tout d’abord, nous discutons avec Mamoune des futurs produits que nous pourrions vendre en France pour le projet. Nous donnons différentes idées de produits auxquelles nous avons réfléchi et nous espèrons que son âme d’artiste puisse faire aboutir cela à des produits originaux et attrayants qui pourraient permettre de financer le projet tout en promouvant le style et le savoir-faire de Mamoune. Dans tous les cas, nous ramènerons dans nos valises des œuvres que nous vendrons et attendons avec enthousiasme sa venue en France lors de la foire de Paris.
Nous rencontrons ensuite Kala Diop, que nous avions déjà vu à Hann Bel air. Celui-ci parait très intéressé par notre module de formation et nous serions très heureux de pouvoir organiser avec lui une seconde formation. Cela marquerait en effet une nouvelle avancée pour le projet.
Nous retrouvons enfin Alain Dominique Faye, celui-ci spécialiste de la culture de l’aloe vera, semble également un futur client de notre module de formation.
Après cette matinée de rencontres, nous nous offrons un repas au centre culturel français situé à Dakar. A ce stade, nous commençons le bilan de cette mission terrain, en évoquant les belles réussites tout comme les points à améliorer. Mais surtout nous prévoyons déjà les différents points sur lesquels il faudra travailler cette année pour faire avancer le projet.
Nous nous baladons finalement dans le marché de Sandaga de Dakar pour acheter quelques spécialités locales : mangues, bissap et cacahuètes.
Nous passons la soirée dans la famille de Ndioro, éudiante ayant effectué la mission terrain de 2015 et avec qui nous gardons de bons contacts. Nous sommes encore une fois accueillies de la meilleure des manières, dans une ambiance chaleureuse caractéristique du Sénégal.
J+23 Jardinage à Keur Khadija!
Notre module de formation achevé, nous consacrons notre matinée à la remise en état du jardin de Keur Khadija. Cette grande maison, reprise il y a 8 mois, après 30 ans d’abandon, recèle encore d’endroits non rangés et aménagés. Nous passons donc la matinée à remettre en ordre ces lieux, mais également à aménager le grand jardin. Désherbage, transplantation (d’Artemisia bien sûr !), taillage sont au programme ! Nous avions pour cela tout prévu en remplissant une valise de petits outils de jardinage que nous laisserons ici.
Nous fabriquons également de nouvelles gélules afin d’obtenir un stock suffisant pour pouvoir en laisser à la maison et en ramener en France.
En présence de Karim, nous faisons un bilan du module de formation. Des éléments sont encore à améliorer, mais nous espérons maintenant que Karim en binôme avec Caroline seront rapidement capables d’organiser d’autres formations de ce type afin de diffuser la culture de l’Artemisia annua.
Nous travaillons maintenant une plaquette de présentation de notre module de formation que nous pourrons présenter aux différentes personnes intéressées par la culture de l’Artémisia annua.
J+22, notre 1ère formation !
August 24, 2016

C’est le grand jour, l’un des aboutissements majeurs de cette mission terrain : nous avons aujourd’hui réalisé notre formation. Malgré l’absence du traditionnel per diem (il s’agit d’une somme d’argent qui est reversée à chaque femme pour compenser le fait qu’en étant présente à cette formation, elles ne pratiquent pas leur activité habituelle génératrice de revenu), c’est tout de même plus d’une vingtaine de femmes qui étaient présentes.
En plus de cette présence, les femmes semblaient très intéressées, et n’ont pas hésité à poser de nombreuses questions, partagé leur expérience en matière de culture. C’était un réel moment d’échange entre les participantes et l’ensemble des encadrants. De nombreuses idées ont été émises pour la suite du projet.
Après une première partie en salle, dans les locaux d’ENDA Graf Sahel, où nous avons effectué l’état des lieux concernant le paludisme et l’Artemisia annua, l’après-midi était consacrée à la partie pratique au jardin urbain situé à la Patte d’Oie, dans le quartier de Grand Yoff. Nous avons réalisé avec les femmes des pépinières, et avons effectué la transplantation de plants d’Artemisia annua sur les tables de micro-jardinage.
Nous avons aussi abordé les voies de valorisation de la plante, notamment sous forme de pots répulsifs, tisane et gélules.
Chaque participante s’est vu remettre un sachet de tisane, un savon, un itinéraire technique ainsi que des graines d’Artemisia annua. Elles possèdent donc tous les éléments pour se lancer dans sa culture !
Nous terminons cette journée de formation relativement satisfaits. Malgré notre budget serré, nous avons pu réaliser ce module et nous espérons maintenant que les femmes débuteront la culture d’Artemisia annua. Nous comptons également sur Caroline, qui va assurer ces prochaines semaines le suivi des plants d’Artemisia annua semés et transplantés au jardin urbain de la Patte d’Oie.
Nous attendons de notre côté très rapidement des nouvelles des différentes productrices via Caroline et Dieynaba.

J+21 Derniers préparatifs pour la formation
August 23, 2016
Nous partons donc, avec un budget très serré, réaliser les derniers achats pour la formation.
Nous rentrons sur Gorée, le calme de l’île nous permet de revenir sur les évènements de la journée, nous devons prendre du recul.
J+20 La formation approche !
August 22, 2016
Aujourd’hui, nous retrouvons notre enseignant d’AgroParisTech, Ivan Le Mintier, arrivé la veille sur Gorée!
Nous faisons un point sur l’avancement du projet: nous entrons maintenant dans la dernière semaine, il est temps de concrétiser notre module de formation sur lequel nous avons travaillé.
Sur les conseils d’Ivan, nous préparons de nouveaux documents qui nous servirons de support demain lors d’une dernière rencontre à ENDA Graf Sahel en présence des différents acteurs de cette formation: Caroline, Dieynaba, Karim mais aussi Ivan et Emmanuel, le directeur de l’association ENDA Graf Sahel. Nous trancherons demain sur les différents détails importants concernant notre formation.
J+18, J+19 Visite du Lac Rose et des secrets de Gorée !
August 21, 2016
Pour ce week-end, nous avons décidé d’aller visiter le lac Rose, appelé aussi lac Retba, qui est situé à 35 km au nord de Dakar. Sur les bons conseils d’Haje, nous nous y rendons avec les transports en communs sénégalais : 650 FCFA soit moins d’un euro l’aller !
Ce lac est très particulier : les concentrations en sel atteignent plus de 380 mg/L. On trouve le sel fin sur les bords du lac, le sel moyen plus au centre et enfin le gros sel dans la partie centrale. Le lac a une profondeur constante d’environ 1,50 mètres. On s’y déplace sur des pirogues en bois qu’un homme fait avancer à l’aide d’un baton qu’il plante au fond du lac. Les quantités de sel sorties de ce lac sont impressionnantes ! Des hommes raclent le fond du lac et remplissent les pirogues avec plus d’une tonne de sel. Les pirogues sont ensuite vidées par les femmes à l’aide de bassines pesant, une fois remplis plus de 45 kg. Ce travail est très éprouvant pour plusieurs raisons : le sel attaque la peau des hommes qui s’enduisent de beurre de karité pour limiter l’effet du sel, les femmes portent des charges importantes, enfin la chaleur et le soleil sont éreintants. Cependant, en tant que visiteuses, nous sommes impressionnées par la beauté de ce lieu, qui, aujourd’hui, semble vidé de ses touristes. Des habitants des rives du lac, ramasseurs de sel mais étonnamment agriculteurs sur ces terres salées nous invitent à boire le thé. Nous effectuons ensuite la traversée du lac en pirogue, ce qui nous permet de constater cette couleur rose de l’eau : ceci est dû à la présence d’une cyanobactérie. Nous rejoignons alors l’autre rive du lac, où nous découvrons et traversons les dunes qui se sont formées depuis la plage située à 800 mètres du lac.
Nous profitons ensuite d’un repas au bord du lac et de la piscine associée avant de rentrer sur Gorée.
Dimanche, nous de l’île de Gorée en compagnie de Haje et Falou. Nous devenons des spécialistes du thé à la menthe sénégalais ! Haje nous emmène visiter quelques lieux secrets de l’île de Gorée ainsi que le musée historique. Nous en profitons également pour commencer à acheter quelques souvenirs de l’île : les négociations sont indispensables !
J+17 Fabrication des gélules !
August 19, 2016
Aujourd’hui, nous passons à l’étape de transformation de la matière sur Gorée ! Nous préparons, en effet, les gélules que nous laisserons aux participantes de notre formation mais aussi à Keur Khadija pour soigner les enfants impaludés.
Nous récupérons la matière sèche chez les sœurs de l’Ordre de Malte. Nous effectuons le broyage de cette matière au pilon pour obtenir une poudre très fine puis fabriquons des gélules avec le gélulier que nous avons acheté pour la mission.
Très intéressé par le projet, Haje de la maison Keur Khadija nous observe avec attention. Nous observons aussi nos premiers plants d’Artemisia annua germés dans les pépinières réalisées la semaine passée.
Nous profitons du temps passé à la maison Keur Khadija pour apprendre et nous perfectionner dans la réalisation du thé sénégalais !
J+16 Rencontre avec Kala Diop
Nous rencontrons aujourd’hui Kala Diop, personne avec qui nous sommes rentrés en contact via les réseaux sociaux. Nous nous retrouvons dans le quartier de Hann Bel air à Dakar, où Kala Diop travaille avec le centre socio-culturel de ce quartier. Ce centre sert de base pour identifier puis former les femmes du quartier au micro-jardinage. C’est ainsi déjà plus de 1200 femmes qui ont été identifiées dans ce quartier. Ce lieu comporte un centre de formation où des cours de micro-jardinage sont dispensés. Un jardin de démonstration permet ensuite aux femmes découvrir les bonnes méthodes de micro-jardinage, notamment les techniques d’optimisation de l’espace : culture sur table, dans des pneus, des bouteilles en plastique… Les femmes manquant d’espace peuvent ensuite cultiver dans un jardin communautaire situé dans le quartier. C’est plus de 100 femmes qui pratiquent la micro-jardinerie dans ce jardin, les ventes s’effectuent directement sur place. On y cultive essentiellement de la menthe, du basilic et quelques légumes. Les femmes formées doivent en contrepartie formée une dizaine de membres de leur famille. Kala Diop nous a emmenés visiter les cultures personnelles de quelques femmes formées, les tables sont situées sur les terrasses.
Nous avons découvert fonctionnement intéressant comprenant la formation, le suivi puis finalement l’autonomie des femmes vis-à-vis de la culture. Ceci est une source d’inspiration pour notre projet, une perspective de partenariat est également envisageable. Nous gardons évidemment contact.
J+15 Préparation de la formation
En attendant de trouver une solution, nous recherchons la poudre d’Artemisia annua que nous avions laissé à la mission précédente aux sœurs de l’Ordre de Malte. Nous fabriquerons dans les jours qui viennent des gélules que nous remettrons aux participantes lors de la formation.
J+14 Visite chez Mamoune !
Retour sur Dakar aujourd’hui pour rendre visite à Mamoune. C’est artiste peintre sous-verriste rencontré lors de la foire de Paris nous soutient également pour notre projet: nous organisons des expositions de ses oeuvres en France, en contrepartie, le projet percoit 40% des bénéfices des ventes réalisées.
Il nous a chaleureusement recu aujourd’hui dans son atelier. Nous avons discuté, autour d’un Tieboudien, des prochaines expositions auxquelles il aimerait participer en France. Nous nous mettons évidemment à sa disposition pour l’aider dans les démarches administratives et une fois en France.
N’hésitez pas à visiter la rubrique « Produit partage » de notre site Internet, vous y trouverez des photos de ses oeuvres.
De retour à Gorée, nous mettons en place deux pépinières dans le jardin de Keur Khadija.
J+11,12,13 Découverte de Saint-Louis
August 15, 2016
Nous profitons de ce long week-end de l’Assomption (également férié au Sénégal) pour nous rendre à Saint-Louis, au nord du pays, près de la frontière mauritanienne. Nous serons hébergés dans la très accueillante famille de N’dioro, étudiante ayant effectué la mission terrain 2015. Malgré l’année qui sépare les deux missions, Laury a gardé de très bons contacts avec la famille qui nous a réservés, cette année encore, un accueil très chaleureux.
Nous profitons des moyens de transport peu couteux, bien connus au Sénégal : le taxi brousse. Nous sommes ainsi arrivés dans la nuit du vendredi.
Samedi, nous avons visité la ville de Saint-Louis, ses îles et ses différents quartiers : l’ambiance est bien différente de Dakar ! Le dimanche, nous avons accompagné les nombreux enfants de la famille à la plage de Saint-Louis.
Nous dégustons ce week-end les plats sénégalais traditionnels confectionnés par la famille : Tieboudien, ngalakh…
Nous sommes ravis de ce week-end passé à Saint Louis, et remercions infiniment la famille pour leur accueil.
J+10 Travail sur Gorée
August 12, 2016
Après les nombreuses visites de la semaine, et les rencontres avec ENDA Graf Sahel, nous faisons ce vendredi un point sur l’avancée de la mission.
Nous travaillons encore à la préparation de notre formation.
En milieu d’après-midi, nous quittons Gorée, rejoignons la gare routière de Dakar pour nous rendre à Saint-Louis.
J+9 Journée dans les jardins d’ENDA et Keur Moussa
Nouvelle rencontre avec Caroline et Dieynaba de l’association ENDA GRAF Sahel en présence de Karim. Nous discutons à nouveau sur le budget de la formation que nous tentons de finaliser afin de le présenter à la direction de l’association accompagné d’un document présentant la structure de la filière Artemisia annua. Nous nous rendons ensuite aux jardins urbains où Caroline et d’autres femmes pratiquent de la micro-jardinerie. Situé dans le quartier de Grand Yoff à Dakar, de nombreuses femmes cultivent sur des tables une grande diversité de plantes aromatiques, fruits et légumes. C’est dans ce jardin qu’une partie des tables destinées à accueillir des plants d’Artemisia annua seront également entreposées. Ce lieu nous paraît parfaitement adapté pour accueillir des cultures d’Artemisia annua, de nombreuses femmes travaillent déjà dans ce jardin lors de notre visite, dont certaines qui participeront à notre formation. Deux fontaines sont installées et permettent d’arroser les cultures. Une bonne dynamique anime ce jardin ce qui nous permet d’envisager avec enthousiasme la production d’Artemisia annua ici.
Nous programmons un prochain rendez-vous avec Caroline et Dieynaba en début de semaine prochaine.
Nous nous rendons ensuite avec Karim à l’abbaye de Keur Moussa : là-bas, l’Artemisia annua y est cultivée et transformée depuis longtemps par les moines. Nous découvrons en effet des cultures d’Artemisia annua impressionnantes, certains plants atteignant plus de deux mètres de haut. L’ensemble des terrains s’étendent sur une surface d’environ un demi-hectare. Un système d’arrosage automatique est installé. La terre légère est si propice à la culture d’Artemisia annua, que le semis s’effectue naturellement sur certaines parcelles : les graines qui tombent des plants après la floraison germent directement, il n’y a même pas besoin de récolter les graines et de réaliser des pépinières.
Des manguiers impressionnants entourent ces cultures.
Nous visitons aussi l’atelier de transformation : des plants sont en cours de séchage, un moine récupère les feuilles séchées. On fabrique ici du savon, le frère Eli, qui nous accompagne pour notre visite, nous montre alors la découpe d’une plaque de savon.
Les quantités d’Artemisia annua manipulées ici sont vraiment impressionnantes !
Finalement, nous confirmons, avec le frère Eli, notre visite de ce même endroit lors de notre formation.
J+8 Découverte de la culture de l’aloe vera
Aujourd’hui, nous avons rencontré Monsieur Alain Faye, employé à la chambre de commerce de Dakar mais aussi jardinier à ses heures perdues. Il cultive notamment l’aloe vera. Il nous a emmenés visiter l’un de ses terrains situé au niveau d’une aire de péage à proximité de Thiaroye. Suite à un contrat avec Senac, entreprise qui s’occupe du réseau autoroutier, Alain a le droit, en échange de l’entretien de cet espace, de faire de ce terrain son jardin, ce terrain est surveillé et l’eau dont il a besoin est prise en charge. Il cultive ici essentiellement de l’aloe vera mais également des fleurs et d’autres plantes comme le moringa, la citronnelle, le combo… Les pieds d’aloe vera et les fleurs sont mis en vente. Alain Faye réalise chez lui la transformation de l’aloe vera après la floraison de celle-ci. Il retire l’enveloppe contenant un gel transparent aux nombreuses propriétés. Il le mixe puis l’embouteille. Il vend ses bouteilles sur Dakar à des clients informés par le bouche à oreille.
Nous lui proposons donc de lui fournir des graines d’Artemisia annua afin qu’il en implante au sein de ses jardins. Nous restons en contact !
De retour à Gorée nous avons finalisé les documents que nous présenterons demain à ENDA Graf Sahel puis nous avons rencontré Youssou, le jardinier de la maison Keur Khadija. Nous l’avons alors aidé à désherber et préparer le jardin pour qu’il puisse accueillir des plants d‘Artemisia annua que nous sèmerons lors de l’initiation avec les enfants.
J+7 Journée studieuse sur Gorée
August 9, 2016
Journée de travail sur Gorée. Nous affinons et préparons les documents que nous présenterons à ENDA Graf Sahel au prochain rendez-vous, ce jeudi. Il nous faut en effet convaincre les responsables de l’intérêt de cette formation pour les femmes. Nous devons leur démontrer que la filière Artemisia annua peut être rentable pour elles et pour ceux qui travailleront dans un futur atelier de transformation sur lequel nous travaillons également. Pour cela, il est important de mettre en évidence les résultats auxquels cette filière permettrait d’aboutir. Nous devons donc analyser l’ensemble des coûts de production engendrés par l’achat des graines puis leur semis et la culture des plants jusqu’à la transformation de la matière fraiche obtenue en tisane et en gélules. Et cela tout en gardant notre objectif d’un traitement contre le paludisme à moins de 2000 FCFA (soit environ 3 euros). Quant au nombre de traitements réalisés, nous avons estimé qu’à partir de 10 kg de matière sèche, on peut obtenir 200 sachets de tisane ou 1000 traitements par gélules.
Nous réfléchissons aussi à l’organisation d’un atelier jardinage autour de l’Artemisia annua pour les enfants de la maison Keur Khadija. Nous avons en effet la chance d’avoir à disposition un jardin pédagogique au sein même de la maison. Cette activité sera l’occasion d’implanter l’Artemisia annua au sein de ce jardin, mais également de sensibiliser une première fois les enfants à cette plante et à ses vertus antipaludéennes.
J+6 Le module de formation se précise !
August 8, 2016
Retour sur Dakar pour une autre rencontre avec Caroline et Dieynaba de l’association ENDA Graf Sahel. Caroline assure la coordination entre nous et les futures participantes de notre formation. Dieynaba s’occupe de la communication au sein de l’association à propos de notre formation. Toutes deux sont très motivées par ce module de formation et s’investissent sérieusement dans sa préparation. Elles sont pour nous des acteurs indispensables à la bonne réalisation de la formation mais surtout à la suite de celle-ci, elles s’assureront du suivi des femmes formées et des plants d’Artemisia annua semés à cette occasion. Ce suivi sera notamment permis par la transplantation des plantules dans des tables de micro-jardinerie adaptées à la plantation d’Artemisia annua. Ces tables seront en effet regroupées dans un jardin urbain de Dakar où Caroline s’occupe de la culture de d’autres plantes.
Nous finalisons aussi le budget de cette formation. Celui-ci doit encore être discuté et retravaillé afin d’obtenir une formation à un coût raisonnable.
La formation est prévue sur deux jours, les 24 et 25 août. La première journée aura lieu sur Dakar, dans les locaux de ENDA Graf Sahel et le jardin urbain supervisé par Caroline. Nous effectuerons une présentation de la plante et de sa culture le matin, puis l’après-midi, les femmes pratiqueront la culture de l’Artemisia annua en réalisant le semis puis une transplantation de plantules. Le lendemain, nous nous rendrons à Keur Moussa, où des cultures importantes d’Artemisia annua sont présentes.
Prochain rendez-vous fixé ce jeudi pour une visite du jardin urbain avec Caroline et Karim.
Nous rencontrons également Emmanuel, responsable de l’association ENDA Graf Sahel. Celui-ci nous met en contact avec un producteur d’aloès et une productrice de la région de Thiès, susceptibles d’être intéressés par notre formation et la culture de l’Artemisia annua. Nous irons les rencontrer prochainement afin de leur exposer notre projet.
J+4 et J+5: Fête à Gorée !
August 7, 2016

Ce samedi, nous sommes restés sur l’île de Gorée. Nous effectuons le tri des affaires que nous avons ramenées pour les enfants afin que Falou et Haje les distribuent aux enfants. Nous travaillons sur le module de formation et préparons notre prochain rendez-vous avec ENDA Graf Sahel prévu pour lundi.
Dimanche, grande journée de fête sur l’île de Gorée aujourd’hui : les habitants fêtent en effet la victoire de la coupe de foot du Sénégal de l’US Gorée ! Cela n’était pas arrivé depuis 32 ans ! Pour fêter cela, la coupe du Maire est organisée, de nombreux match de basket et de foot ont lieu sur l’île. Pour le repas du midi, tous les habitants sont conviés à partager un Tieboudien au poulet.
Haje nous initie alors à la confection de thé à la menthe, typique du Sénégal, et nous assurons le service aux nombreux convives ainsi qu’au maire, amusés par cette situation.
J+3 Baptême sénégalais !
Suite à une invitation de Haje à un baptème qui a lieu dans sa famille, nous passons la journée sur Dakar, dans le quartier de la Medina où se situe la maison de la famille. Dès notre arrivée, nous revêtons l’habit traditionnel que sa famille nous prête. Nous avons alors découvert les traditions du baptême sénégalais. Celui-ci se déroule dans la maison de la famille, l’enfant est apporté à l’Imane dans un salon où de nombreuses prières sont récitées. L’ensemble des nombreux invités dégustent alors le « laar », genre de mil au lait caillé assez particulier. Alors que les femmes profitent de l’après-midi pour se préparer pour la fête du soir, les hommes passent la journée à la maison. Vers 16h est servi le fameux Tieboudien, plat composé de riz, poisson et légumes. Il est dégusté dans de grands plats uniques où chacun se sert. La mère du baptisé revient alors dans sa plus belle tenue et la fête commence. Des tam-tams et des chants assurent l’ambiance, c’est la famille mais aussi les voisins qui prennent part à la fête.
Les invités dégustent ensuite le mouton qui a été tué lors du baptême et préparé toute la journée.
La soirée se prolonge ensuite au rythme des tam-tams et des danses sénégalaises.
J+2 Préparation du module de formation, rencontre avec ENDA Graf Sahel
August 4, 2016
Ce jeudi, direction Dakar pour notre premier rendez-vous à Grand Yoff dans les locaux de l’association ENDA Graf Sahel. Cette association lutte contre la pauvreté en proposant de former des sénégalais à différentes activités dans lesquelles ils peuvent ensuite entreprendre. Cette association est d’une très grande importance cette année pour le projet. Un partenariat a, en effet, été établi, et c’est dans ce cadre que nous pourrons animer notre module de formation autour de la culture et de la transformation de l’Artemisia annua. Cette formation va s’adresser à vingt femmes issues de cette association, originaire de différentes zones du Sénégal et choisies par l’association. Nous rencontrons Caroline et Ndieynaba, elles assurent la coordination entre le projet et les participantes. Karim Sankaré est aussi présent. Nous établissons alors le budget de la formation, nous discutons de son contenu et des différentes questions qui peuvent se poser quant à sa réalisation. Nous ressortons très enthousiastes de ce premier rendez-vous, cette formation est un bel aboutissement pour le projet ALAAD. Nous visitons ensuite le marché Kermer de Dakar puis retournons profiter du calme de l’île de Gorée.
J+1 Arrivée à l’île de Gorée !
August 3, 2016

Après un réveil peu matinal, nous rejoignons l’île de Gorée, île où nous serons hébergés durant notre mission. Située à une vingtaine de minutes de Dakar, une chaloupe effectue quotidiennement de nombreux aller-retours entre l’île et le port de Dakar. Sur place, nous sommes chaleureusement accueillis par Haje et Falou, à la maison de Keur Khadija. Ils sont les deux piliers de cette maison. C’est ici que nous serons hébergés durant notre mission. La maison de Keur Khadija a été créée il y a 7 mois en hommage à Khadija, fille de Falou, décédée l’année dernière. Elle a pour vocation d’accueillir chaque jour les enfants de l’île de Gorée. Des cours de soutien y sont dispensés, et des activités sont organisées pour les enfants.
Pour notre première soirée sur l’île de Gorée, nous dégustons un yassa poisson, spécialité locale puis profitons de l’océan pour nous rafraichir de la lourde chaleur régnante.